Mesurer la performance climatique des entreprises susceptibles de composer un portefeuille s’impose comme un enjeu crucial pour chaque investisseur responsable. Le regain d’intérêt, de la part de certains acteurs pionniers de la finance durable, pour des métriques s’écartant du système normatif dominant de mesure des émissions induites (scopes 1-2-3), et traduisant plutôt la contribution positive d’une entreprise sur les émissions générées au sein de son écosystème (sous la forme, entre autres, des concepts d’émissions évitées ou de scope 4…), interroge quant aux potentiels portés par ces nouvelles normes de gestion pour orienter l’action collective vers des transitions de plus grande ampleur. Notre recherche exploratoire, ancrée au niveau d’une entreprise française du secteur des utilities, cherche à sonder grâce à plusieurs cas d’usage, dans quelle mesure une norme renouvelée fondée sur la prise en compte des interdépendances nécessaires à la transition, peut rendre visibles certains efforts masqués par une logique d’inventaire attributif, et permettre des apprentissages collectifs tant pour les entreprises que pour les investisseurs.