Les transformations de l'accès aux connaissances doivent beaucoup à des formats d'organisation collectives, qu'il s'agisse de procédures d'écriture partagée, de projets communautaires autour des mêmes objectifs, d'activités conduites en commun par un ensemble d'acteurs, ou même de la diffusion auprès d'un public potentiellement énorme, cette diffusion portant en elle des capacités de partage, de commentaire, de redistributions plus ou moins transformées. Le chapitre porte sur la trajectoire de ces connaissances lorsqu'elles émanent non d'autorités reconnues, mais de producteurs non canoniques. Il analyse plus particulièrement les productions profanes en matière de santé, et prend comme cas d'étude deux questions de santé : l'autisme ou plutôt les différentes formes que revêt ce handicap et la maladie de Parkinson.