La question des migrants est l’une des urgences actuelles, à côté du climat et de la fracture Nord-Sud. Pour autant, peut-on donc dire que les migrations constituent aujourd’hui un « problème public », au sens de Dewey ? Entre protestation humanitaire, « réalisme » face à l’opinion et hostilité assumée, il n’y a pas place pour une formulation politique de la question. En s’appuyant sur le travail du PEROU, une association qui œuvre à décrire et magnifier l’accueil existant, l’auteur revient sur les difficultés qu’il y a à parler politiquement de ce sujet sur la place publique, pour répondre à la proposition que nous font les migrations : comment co-habiter à plusieurs peuples sur le même sol.