Revêtir un carbone par un oxyde métallique peut avoir un intérêt dans différentes applications et particulièrement dans le domaine de l’énergie. Par exemple, il pourrait permettre d’améliorer la résistance à l'oxydation des supports carbonés de catalyseur dans les conditions de fonctionnement des piles à combustible à membrane échangeuse de protons (PEMFC). Les propriétés physico-chimiques du matériau hybride vont dépendre de la qualité du revêtement (épaisseur, recouvrement partiel ou total,…) qui va elle-même dépendre des interactions entre le carbone et les précurseurs de l’oxyde métallique. Dans ce cadre, plusieurs types de matériaux carbonés de différentes textures et degrés d’organisation (nanotubes de carbone, noirs de carbone et un aérogel de carbone) ont été recouverts de nanoparticules de dioxyde d'étain (SnO2). Le revêtement a été fait par voie chimique à partir d’une solution de SnCl2.2H2O. Les échantillons ont été analysés par microscopie électronique à balayage sorption d'azote, analyse thermogravimétrique, diffraction des rayons X, spectroscopie Raman, infrarouge à transformée de Fourier et spectroscopie photoélectronique par rayons X. Leurs conductivités électriques ont également été mesurées. Dans cette étude nous avons étudié la relation entre les caractéristiques du carbone (degré d’organisation, chimie de surface, texture), les paramètres de synthèse et de dépôt de SnO2 (pH du milieu d’imprégnation, quantité de précurseur d’étain) avec les caractéristiques du dépôt de l’oxyde d’étain (quantité, épaisseur, homogénéité, recouvrement, degré d’oxydation de SnOx). Les mécanismes de transformation du précurseur en dioxyde d'étain, en fonction de la valeur du pH, sont également discutés.